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A 2 Pas de la Scène est le fruit de plusieurs années de réflexions, rencontres, et expérimentations qui ont donné lieu à un projet prêt à révolutionner le monde du spectacle vivant : la programmation participative.

Nicolas Bienvenu, fondateur et dirigeant, nous explique les origines de cet ambitieux projet.

Qu’est-ce qui a motivé la création d’À 2 Pas de la Scène ?

Au cours de mon parcours professionnel dédié au spectacle vivant et aux dynamiques territoriales, les mêmes questions revenaient sans cesse : comment faire en sorte que les spectateurs se réapproprient la culture ? Comment lutter contre les déserts culturels ? Comment faire découvrir de nouveaux talents ? Comment monter des spectacles hors circuits dans des lieux uniques ?

Puis, j’ai compris que toutes ces problématiques étaient liées, et j’ai décidé m’atteler à la tâche. Il s’agissait de proposer une solution pour faire bouger les lignes ! C’est un constat social qui a rapidement orienté le projet A 2 Pas de la Scène :  face à des défis sociaux, économiques et écologiques majeurs, il est essentiel de redéfinir nos représentations et nos pratiques culturelles.

En associant innovation digitale et accompagnement humain, nous avons trouvé le point d’équilibre parfait pour proposer aux professionnels comme au grand public une solution de programmation participative. Notre ambition est également de travailler aux côtés des collectivités qui sont aujourd’hui prêtes à repenser les dynamiques culturelles sur leur territoire.

En somme, nous nous positionnons comme une alternative à la culture de masse grâce à la production locale de spectacles vivants !

Quelles conclusions tirer de l’étude de terrain réalisée par A 2 Pas de la Scène ?

Tout d’abord, nous n’avons pas voulu arriver sur le marché avec un modèle fabriqué de toutes pièces, prêt à consommer. Nous avons pris le temps de questionner les différentes personnes impliquées dans la chaîne de programmation-production du spectacle vivant, c’est-à-dire les artistes, les lieux de spectacle, les territoires, mais aussi le public avec qui nous voulons créer une relation basée sur la passion du spectacle « live ».

Nous avons constaté que le public, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est prêt à prendre un risque en allant voir un spectacle. Autrement dit, il est dans une démarche active qui consiste à se dire « j’ai envie de découvrir quelque chose de nouveau, de me laisser surprendre, et si ça ne me plait pas tant pis, j’aurai essayé quelque chose de nouveau ! ». Dans cette démarche, le spectateur prend aussi le risque d’être transporté, émerveillé, ému. Conclusion, le public n’est pas en bout de chaine, mais bien au cœur du dispositif.

Pour réussir à mettre sur pieds le projet A 2 Pas de la Scène, il nous fallait aussi unir des acteurs qui sont très éloignés des uns des autres, avec des impératifs et des modèles économiques spécifiques. Par exemple, nous avons dès les prémices du projet travaillé avec les territoires qui ont l’expertise de terrain et sont le relais idéal avec les acteurs culturels en présence. Les collectivités nous ouvrent des portes pour accompagner, éduquer, faire en sorte que le citoyen soit acteur de sa vie culturelle, et pas seulement consommateur. Elles nous aident à donner du sens aux projets en faisant remonter les besoins et difficultés des territoires, et nous les accompagnons pour proposer des projets alliant spectacle vivant, patrimoine, art, tourisme, vivre ensemble.

Dernier constat de cette phase d’expérimentation : l’automatisation seule ne fonctionne pas pour faire du participatif ! Pour adapter notre offre digitale à l’économie du spectacle vivant, nous tenons à humaniser nos outils de production et notre accompagnement (pas de chatbot chez nous, mais une équipe dédiée). Nous faisons ainsi en sorte que le spectacle vivant s’adapte aux usages numériques tout en restant… bien vivant !

=> Lire l’article La longue route d’un projet collaboratif en découvrir plus sur les origines du projet A 2 Pas de la Scène.


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